Toxic Honey
Toxic Honey
TOXIC HONEY prend pour point de départ l’idée que le monde de l’art contemporain fonctionne à la manière d’un écosystème.
En demandant aux artistes de travailler sans juste rémunération en retour, l’écosystème artistique se retrouve profondément déséquilibré.
Elsa Leydier propose de sensibiliser sur le sujet, tout en réalisant proposant une solution concrète qui découle du travail.
TOXIC HONEY consiste en un ensemble de photographies, montrées selon les codes établis des arts visuels : des tirages photographiques encadrés, sous verre, accrochés au mur. Des éléments viennent cependant perturber l'exposition : chacun des cadres est taggué d’une phrase.
Le travail permet tout d'abord de faire se déployer, au cœur même de lieux où les artistes sont la plupart du temps invité.e.s à ne pas s'exprimer au-delà de la présentation de leurs œuvres de façon académique, des messages activistes en faveur d'une prise de conscience pour une juste rémunération et considération de leur travail.
Mais le travail prend une autre portée à travers la mise en vente des pièces. Les collectionneur.euse.s peuvent, une fois l’œuvre acquise, choisir d’effacer le message barrant l’accès à l’image, ou décider de le garder comme faisant partie de l’œuvre.
La reprise du « pouvoir » sur le travail artistique (dont les artistes sont souvent dépossédé.e.s dans le système tel qu’il fonctionne actuellement) ne peut se faire qu’une fois la transaction économique effectuée, et le flux financier arrivé jusqu’à l’artiste ayant produit l’œuvre — rééquilibrant ainsi, à l’échelle du travail, l’écosystème artistique.